la voie du cœur - suite

le sentiment d'unité - l'engagement dans la voie - la voie de l'acceptation

Maintenant, comment pouvons-nous sortir la Vérité de sa prison ? Là encore, je dois dire que c’est à travers l’amour. L’amour pour qui ? L’amour pour Dieu. Et qui est Dieu ? Dieu est la partie en nous la plus élevée et la plus illuminée. Dieu n’est rien ni personne d’autre. J’ai une tête et deux pieds. Disons que ma tête représente le plus haut en moi et que mes pieds représentent le plus bas en moi, mon ignorance. Je sais que la partie la plus haute comme la partie la plus basse m’appartiennent toutes deux. La partie inférieure doit entrer dans la partie supérieure pour être transformée, libérée et accomplie. La partie supérieure doit entrer dans la partie inférieure pour être révélée et manifestée.

 

Dans notre voie, le sentiment d’identification est indispensable. La partie la plus élevée doit ressentir son unité entière avec la partie la plus basse. La partie la plus basse doit ressentir son unité entière avec la partie la plus haute. Inutile de préciser que la partie la plus élevée ressent toujours son unité avec la plus basse. Mais c’est celle-ci qui trouve extrêmement difficile d’être une avec la partie la plus élevée en raison de ses peurs, son doute, sa jalousie, et ainsi de suite.

 

Quel sorte d’engagement faut-il faire pour suivre notre voie ? Il ne s’agit pas de l’engagement que l’on fait dans d’autres organisations spirituelles ou culturelles. Dans ces groupes, on pourra vous demander une cotisation régulière. Lorsque je vous demande un engagement dans cette voie, c’est différent. Si vous voyez quelque chose en moi, si vous voyez ou ressentez de la lumière en moi, alors, si vous voulez suivre notre voie, vous le pouvez. Il ne vous sera demandé aucun argent. Vous n’aurez pas à me donner cinq ou dix dollars ou quoi que ce soit. Non ! Ici, il s’agit de votre propre aspiration : de quelle sincérité et de quelle régularité pourrez-vous faire preuve dans votre vie spirituelle. Si vous n’êtes pas sincère, vous ne pourrez courir bien vite. Mais si vous êtes sincère et dédié, vous courrez au plus vite.

 

L’engagement que je demande dans notre voie est la régularité dans votre méditation et l’aspiration, une imploration intérieure sincère. Je ne demande rien d’autre d’aucun élève.

Notre voie, la voie du cœur, est également la voie de l’acceptation. Nous devons accepter le monde. Si nous nous enfermons dans une grotte de l’Himalaya ou si nous nous asseyons au sommet d’une montagne pour implorer notre accomplissement et notre satisfaction personnelle, nous ne ferons rien pour le monde. La situation sera celle-ci : je mangerai autant qu’il me plaira et je laisserai mes frères mourir de faim. Cela n’est pas bien. Si je suis un véritable être humain, je dois comprendre que mes frères doivent manger avec moi. Ce n’est que si nous mangeons ensemble que nous serons vraiment satisfaits. De la même façon, les vrais Maîtres spirituels pensent que dans la vie spirituelle, il est de leur devoir de manger devant l’humanité et de partager la nourriture spirituelle avec l’humanité. Maintenant, si l’humanité en tant que telle ne veut pas manger comme elle devrait, si beaucoup de gens dorment encore et n’ont pas encore ressenti de faim spirituelle, alors que peuvent faire les Maîtres spirituels ? Par contre, s’il y a quelques chercheurs sincèrement affamés, les Maîtres spirituels leur disent : «Le repas est prêt. Mangeons ensemble.» Dans notre voie d’acceptation, nous devons savoir que cette terre est loin d’être parfaite. Mais tant que nous n’acceptons pas la conscience de la terre, comment l’améliorerons-nous ? Si quelqu’un souffre, je dois le masser. Ce n’est qu’à partir de ce moment que sa douleur partira. De même, si la terre est imparfaite à certains endroits, je dois la toucher avec mon aspiration et ma sollicitude. Alors pourrai-je la transformer. Tant que la conscience de la terre ne sera pas pleinement réalisée, j’essaierai de rester sur terre pour rendre service à l’homme avec ma conscience intérieure.